Guide de survie pour les salons de vin

À notre plus grand plaisir, Montréal sera le théâtre de salons de dégustation de vin et célébrations autour de ce doux nectar tout au long du mois d’octobre. On n’aime pas particulièrement jouer du coude pour obtenir un verre de vin, mais les salons restent malgré tout la meilleure occasion de goûter à plein de produits tout en rencontrant les vignerons et les passionnés qui les importent. Au fil des années, on s’est développé quelques trucs pour survivre à cette période et on a envie de partager cela avec notre communauté.



Avant le salon 


Planifier notre consommation d’alcool 

Les occasions pour boire du vin ne manquent pas durant cette période. Pour ne pas tomber dans l’excès, une planification des dégustations et des événements est nécessaire. En ayant une idée claire des journées où l’alcool coulera à flots, il est plus facile de savoir les occasions où il serait plus sage d’éviter d’en boire. Certaines personnes vont même jusqu’à éviter de boire quelques jours avant et/ou après cette période. Sans tomber dans cet extrême, simplement de diminuer sa consommation avant et après peut être bénéfique.

Pour nous faciliter la tâche, on a fait l’énumération de ses activités et nous en profitons pour recommander nos incontournables. C’est par ici!

 

Cibler les vins qu’on veut absolument goûter

C’est souvent overwhelming de rentrer dans un salon, il y a parfois une centaine de kiosques et on ne sait pas trop par où commencer. Dans la plupart des salons, une liste des producteurs présents est disponible à l’avance. Il peut être judicieux de jeter un œil à la liste et de sélectionner les produits qu’on veut absolument goûter. Personnellement, j’aime toujours commencer par le champagne, ça réveille mes papilles et ça me met de bonne humeur.

On a d’ailleurs partagé notre liste d’incontournables ici pour nous faciliter la tâche.

 

Le jour du salon


S’habiller en conséquence

J’ai déjà porté une chemise blanche à un salon. Quelle erreur! Je suis un peu maladroite et ma technique de crachage n’était pas au point. Résultat : des éclaboussures sur ma chemise. Un coup de coude est si vite arrivé, il est préférable de ne pas porter notre chandail préféré. Une autre erreur classique, porter un col roulé en laine. Même s’il fait froid à l’extérieur, une fois que la salle est remplie et qu’on essaye de te frayer un chemin jusqu’au vigneron, on finit par avoir très chaud. Je suggère d’amener une autre couche qu’on peut laisser aisément au vestiaire.

 

Arriver le plus tôt possible

Arriver le plus tôt possible permet d’éviter les périodes les plus achalandées et peut-être même d’avoir des échanges de qualité avec les vignerons ou les importateurs. On augmente aussi notre chance de pouvoir goûter à des vins mythiques qui sont souvent disponibles en petite quantité.

 

Apporter une gourde d’eau et des petites collations

Si on ne veut pas finir avec un gros mal de tête, boire de l’eau est essentiel. Lorsqu’on est déshydraté, il est plus difficile d’identifier les arômes ainsi que de se prononcer sur certaines caractéristiques du vin comme l’acidité. Parfois, il y a des options de nourriture sur place, malgré tout on vous recommande de traîner une petite collation pour gagner du temps et éviter une baisse d’énergie. 

 

Amener du matériel pour prendre des notes

Ce peut être un petit carnet de notes et un stylo ou même votre cellulaire, mais on vous suggère de prendre des notes pour vous rappeler les vins que vous avez aimés. Ce sera plus facile par la suite de pouvoir se les procurer à la SAQ ou en importation privée.



Ne pas être gêné·e de recracher

Lors des premiers salons que j'assistais, je ne voulais pas recracher parce que j’étais trop gênée. J’arrivais à saturation après avoir goûté à 20 vins. C’est plutôt limitant lorsqu’on a la chance de goûter à plus de 1 000 vins lors de certains salons.  Nous goûtons aussi bien un vin en le recrachant qu'en l'avalant.  Si on ne veut pas recracher, pas de problème, mais rien ne nous oblige à finir le verre au complet. Et si on adore le vin qu'on goûte, c’est aussi correct de finir son verre. L’important, c’est de s’amuser, il ne faut pas se mettre de pression.

 

Ne pas être gêné·e de poser des questions

C’est peut paraitre intimidant de poser des questions à un vigneron ou un importateur, mais on vous assure cela leur fait plaisir. Habituellement, ils sont heureux de pouvoir nous parler de leurs vins, c’est quand même leur fierté.

Comment travaillez-vous dans la vigne?

Quelle est votre philosophie de vinification?

Quels ont été les enjeux avec le millésime actuel?

Quelles sont vos dernières expérimentations?

 

Etre respectueux

Ça va de soi, le respect c’est primordial et ce n’est pas si difficile. Commencer par un bonjour et un sourire c’est un bon début. Si on se fait servir un vin qu’on n’aime pas, évitons de faire des grimaces, ça peut être blessant pour le vigneron qui travaille d’arrache-pied. Un vin peut ne pas être à notre goût, c’est bien correct, mais il y a façon de rester polie.

 

 Après le salon


S’apporter une brosse à dents

À la fin du salon, on finit souvent avec les dents rouges. On n’a pas toujours le temps de retourner à la maison avant le prochain événement. 

 

L’important c’est de s’amuser et de faire plein de découvertes. N’hésitez pas à partager avec nous vos trucs.



Asma Ben Tanfous1 Comment