Shake pas la shakshuka

 
Photo : Julia Gartland, Veronica Olson et Anna Billingskog pour Food52 Texte : L’équipe Déserteur

Photo : Julia Gartland, Veronica Olson et Anna Billingskog pour Food52
Texte : L’équipe Déserteur

 
 

La saison du poivron bat son plein et les tomates sont encore abondantes. Quoi faire ? De la shakshuka ! Il existe autant de versions de ce plat que de recettes sur le site de Ricardo (passion #ricardo ❤️‍🔥). On a toutefois envie de vous présenter la version classique tunisienne, pour ne pas dire puriste, soit celle de la maman d’Asma.


Recette

Ce mijoté de tomates et poivrons est accompagné de pain baguette et de persil frais. Parfois servie avec des merguez ou du poisson en à côté, la shashuka se mange traditionnellement au dîner ou au souper.

On a réussi à extirper la recette d’une mère méditerranéenne dont les quantités sont plutôt calculées à l’œil. On est donc très heureuses de partager ce miracle.

Ingrédients

  • ½ c. à thé de cumin moulu

  • 1 c. à soupe de pâte de tomates (facultatif)

  • 4 oeufs

  • Persil plat ciselé (facultatif)

  • Pain baguette grillée

  • Sel et poivre

  • 1 oignon, haché finement

  • 3 c. à soupe d’huile d’olive (ou plus 😇)

  • 4 gousses d’ail hachées finement

  • 800 g de tomates coupé en dés

  • 250 g de poivrons rouges coupé en dés

  • 1 c. à thé de paprika doux

  • 1 c. à thé de carvi moulu


Crédit photo: TOUGO

Crédit photo: TOUGO

Instructions

  1. Dans une grande poêle, attendrir l’oignon et l’ail dans l’huile. Ajouter les tomates, les poivrons, la pâte de tomates et les épices. Laisser mijoter jusqu’à ce que la sauce s’épaississe. Saler, poivrer et ajuster les épices au goût.

  2. À l’aide d’une spatule, creuser quatre puits dans la sauce tomates et y casser les œufs. Couvrir et laisser mijoter doucement jusqu’à ce que le blanc des œufs soit cuit et le jaune coulant. Parsemer de persil. Servir avec la baguette grillée.


Qu’est-ce que ça goûte ?

La shakshuka regorge de saveurs. D’abord, on retrouve le goût concentré de la tomate, puisque cuite longuement. On sent sur les papilles quatre sensations distinctes : le sucre, le fruité, l’acidité et l’umami. L’eau éliminée avec la cuisson, ces éléments deviennent particulièrement dominants. Le poivron transmet au mélange un bouquet floral et fruité. En le cuisant longuement, ce légume développe un large spectre d’impressions gustatives : humus, noisette grillée, odeur de bois sec. En y ajoutant les œufs, on passe à une autre dimension. Fortement savoureux, ample en umami, les œufs couvrent l’entièreté de notre palais avec leur richesse. Ils vont ajouter du corps au plat tout en rehaussant l’amertume des différents ingrédients. Les épices et fines herbes viennent couronner le tout, amenant chaleur et fraîcheur.

 

Qu’est-ce qu’on boit ?

Réaliser un accord réussi avec un plat contenant des œufs peut devenir une aventure hasardeuse. En effet, ces petits cocos affectent notre perception lors de la dégustation du liquide qui les accompagne. Cette protéine à coquille diminue la sensation voluptueuse, l’impression de finesse, ainsi que la présence de notes fruitées dans le vin. Ce qu’on boira semblera parfois détenir un goût métallique ou déplaisant lorsqu’allié avec des œufs.

On cherche alors un vin avec une acidité bien présente pour rincer notre cavité buccale. Une bulle, un vin blanc ou un rosé décelant le mordant nécessaire s’avèrent une option adéquate. On peut aussi choisir un vin rouge léger aux tanins fins bien intégrés. Encore mieux, on choisit un saké junmai croquant et frais à souhait afin de libérer le maximum d’umami sur nos papilles.

 
 

1 plat, 4 accords

 
 
Carlania Celler, Sant Pere d’Ambigats 2020, Catalogne, Espagne.png

Macabeu et trepat. Tout le trepat et une grande partie du macabeu ont fermenté en cuve inox, procurant ainsi à ce vin blanc une immense fraîcheur. Un 30 % de macabeu a été vieilli dans des fûts de chêne. Ce processus donne richesse, complexité et rondeur au vin. Arômes floraux, herbacés et notes fraîches d’agrumes, avec un fond d’épices. En bouche, il est vif et à la fois structuré.

 
 
 

Nez aux arômes de cerise, de fruits rouges et de violette. La bouche vive présente une trame fine et soyeuse d’où émanent des notes de menthe poivrée, de poivron vert et de sous-bois. La finale est remarquablement fraîche et appelle au verre suivant.

 
 
 

De la barbera élevée dans des cuves béton pendant une dizaine de mois. Un vin frais, fruité et net. On y trouve l’acidité et la complexité nécessaires pour danser avec les éléments du plat. Les tanins plaisants ainsi que les notes de petits fruits rouges et de feuilles mouillées appellent à une grande buvabilité.

 
 
 

Ce tokubetsu junmai racé et tendu s’accordera sans problème avec le sucré et l’umami de la tomate. On aimera sa texture crémeuse qui rappellera celle de l’oeuf et tapissera notre palais pour décupler les sensations. On le boit tempéré ou frais, selon notre préférence !

 
 

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