Pas besoin de se casser la kabocha

 
Photo : Rachel Cooks Texte : L’équipe Déserteur

Photo : Rachel Cooks
Texte : L’équipe Déserteur

 
 

Elles débutent leurs arrivées dans les étals des marchés fermiers. On les aperçoit du coin de l’œil tout en appréhendant l’automne. Les courges d’hiver remplacent le soleil lorsque la grisaille s’annonce à la météo des jours frais. Tout ça nous donne envie de chanter la pomme à une de nos cucurbitacées favorites : la courge kabocha.


Kabocha, kabo quoi?

La courge kabocha, bien ancrée dans la culture japonaise, y est souvent servie en mijoté, bouillie ou même frite. On la retrouve aussi en Thaïlande dans les curries, ainsi que dans un dessert populaire qui ressemble à un flan. En Corée, on l'apprécie dans la soupe hobakjuk dans laquelle elle est bouillie, réduite en purée et servie avec des gâteaux de riz.

Crédit photo: Jessica Gavin

Crédit photo: Jessica Gavin

Comment choisir sa courge kabocha?

Lorsqu’il est question de mettre la main sur une courge kabocha, on recherche un fruit qui pèse environ une à huit livres. Sa peau doit être vert foncé avec des rayures plus claires et des taches dorées. À l’intérieur, à son apogée, la chair se montre sous une teinte orange sanguine profonde. On veut une courge ferme, sans parties molles, lourde ce qui indique que la pulpe à l’intérieur est épaisse, dense et bien mûre. En plus, grâce à leur peau coriace, on peut les conserver à la température d’une pièce pendant plusieurs mois.


Qu’est-ce que ça goûte ?

La texture de la kabocha est veloutée et a un goût de beurre prononcé. Les saveurs évoquent les arômes de marron, de pomme de terre douce et on y trouve également des notes terreuses qui rappellent l’odeur de l’humus lors d’une randonnée en forêt. 

Pourquoi l’aime-t-on tant en cuisine ?

Clairement, on l’aime pour son côté nutritif : une riche source de vitamine A et C, de fer, de cuivre, de magnésium, de vitamine B, de bêta-carotène, de fibres alimentaires et de divers antioxydants. De plus, il existe une multitude de recettes qui permettent de la cuisiner sans s’en lasser. Avec sa forte présence naturelle en amidon, la courge kabocha se retrouve en tête de liste comme aliment magique afin de réaliser des recettes de pâtes à la texture parfaite.

Qu’est-ce qu’on mange ?

On aime la recette de lasagne décadente de J. Kenji López-Alt qui allie la classique sauge et courge au crémeux de cette icône de la cuisine italienne. Les saveurs intenses, riches et fruitées sont équilibrées par des morceaux de courge rissolée et de pomme parfumée à la sauge. Le tout est recouvert d’une sauce blanche crémeuse au gruyère bien relevé.

 

Qu’est-ce qu’on boit ?

On veut donc un vin ou un saké qui nous donnera une impression de fraîcheur tout en possédant la structure nécessaire pour s’allier aux riches arômes de la lasagne.

 
 

1 plat, 2 accords

 
 

Ce vin s’associera longuement aux notes rebondissantes de la courge kabocha et de la pomme. Ces fruits cuisinés relèveront l’aromatique de miel sauvage présente dans le vin. L’aspect forestier de la courge sera décuplé à chaque gorgée grâce aux notes de noisette verte et d’herbes séchées au doux soleil de septembre. L’attaque énergisante portant sur des zestes d’agrumes et la structure tannique fine de Koreaa arriveront à nous requinquer le palais pour qu’une bouchée suive l’autre sans tracas. 

 
 
 

Ce tokubetsu junmai racé et tendu s’accordera à merveille avec la sauce blanche crémeuse. On aimera la fraîcheur qu’il apporte au plat, le clin d’œil à la pomme et aux notes de noix qu’on retrouve chez la courge rissolée. On le boit frais, sans hésiter !

 
 

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Asma Ben TanfousCommentaire